17/02/2013
Tunisie

Projets de stations de dessalement

La demande en eau potable
ne cesse de connaître au cours des ans un accroissement important dû
essentiellement à l'extension du tissu urbain, avec la construction de
nombreux logements raccordés au réseau national, au développement
industriel et touristique dans plusieurs régions du pays, notamment sur
le littoral. Le taux de couverture des villes par le réseau est
globalement satisfaisant. Avec la construction des barrages, il a été
possible de faire face à des périodes difficiles caractérisées par la
sécheresse ou une pluviométrie en dessous de la moyenne. Les nappes
phréatiques et les puits ont contribué également à l'irrigation des
périmètres irrigués tout au long de l'année. Cependant que la Tunisie
étant située dans une zone à climat semi-aride, avec un climat alternant
entre une sécheresse prolongée et une pluviométrie abondante, des
précautions sont prises par les autorités publiques en vue de répondre à
toutes les attentes, même si les conditions climatiques sont
défavorables. Le dessalement constitue, de ce fait, une réponse pour
améliorer l'approvisionnement en eau potable dans certaines régions. Des
projets présentés récemment par le ministère du Développement et de la
Planification sont d'ailleurs prévus dans ce sens.

Le projet de la
station de dessalement de l'eau de mer à Djerba est composé d'une
station de dessalement d'une capacité de 50 000 m3 par jour, d'une
station de pompage, de réservoirs d'une capacité de 11 000 m3 et d'un
réseau de pipes pour recueillir l'eau de mer sur 45 kilomètres. Le coût
dudit projet est de l'ordre de 120 millions de dinars. La partie
responsable est la Société nationale d'exploitation et de distribution
des eaux – SONEDE. Le processus de dessalement passe par plusieurs
étapes, à commencer par le pompage direct de l'eau de mer avant de
passer par une cuve de décantation, la crépine, le filtre à sable, le
préfiltre et le traitement par osmose inverse. Quant au projet de la
station de dessalement de l'eau de mer à Zarrat dans le gouvernorat de
Gabès, sa capacité quotidienne sera de l'ordre de 50 000 m3. Une station
de pompage sera également installée dans le cadre de ce projet dont le
coût est de 120 MDT. La SONEDE est également la partie responsable de la
gestion et de l'approvisionnement. Un don de la Banque africaine de
développement  a été octroyé à la Tunisie pour l'élaboration des études,
qui devait prendre fin l'année dernière, relatives audit projet qui
sera certainement d'un grand apport pour la région. La salinité de l'eau
qui a caractérisé la qualité de l'eau dans certaines zones dans le Sud
peut ainsi être atténuée. Un autre projet important de dessalement de
l'eau de mer sera mis en place à Sfax. En plus de la station de
dessalement d'une capacité de 50 000 m3 par jour, le projet, dont le
coût est de 120 MDT, est composé aussi une station de pompage et d'un
réseau de pipes pour recevoir l'eau saumâtre et évacuer les eaux
résiduaires. Une station similaire est programmée à Mahdia d'une
capacité de 50 000 m3 par jour. Un réseau de pipes, réservé à l'eau de
mer et aux eaux résiduaires, constitue, de même, une composante
importante de ce projet dont le coût est de 120 MDT.

Chokri Gharbi, La Presse (Tunis) – AllAfrica 30-01-2013